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Deux approches :

  1. L’approche par les carences
  2. L’approche par le grand soir

Extrait des paroles de Yann Le Bossé :

Quand on regarde l’histoire des pratiques sociales, on remarque qu’elles sont très influencées par les gens qui ont contribué à leur création, c’est à dire le milieu médical, la psychiatrie etc… Or le milieu médical, la logique médicale fait que lorsqu’elle intervient c’est parce qu’il y a un problème, une carence quelque part. Qu’elle soit alimentaire, qu’elle soit  respiratoire ou autre.

Dans les approches qui ont été développées traditionnellement on est parti de cette hypothèse implicite : si les gens ont des difficultés dans leur vie, c’est par qu’il leur manque quelque chose. Des compétences, une enfance correcte, des relations harmonieuses, des comportements adéquats etc… Bref il y a quelque chose qui ne va pas et qu’il faut corriger avec la corollaire que si l’on a corrigé correctement la carence, il n’y a plus de problème social. Ça évacue complètement l’idée de l’impact de l’organisation de la société et de la distribution des ressources. Pour pouvoir m’affranchir d’une situation il faut à la fois que les conditions personnelles et structurelles soient réunies. Les conditions structurelles sont donc importantes, cela ne se résume pas à des carences personnelles.

Les ressources à elles toutes seules ne parviendront pas  forcément à résoudre les problèmes puisqu’il y a aussi la façon individuelle dont les personnes vivent la situation. Donc chacun doit faire un chemin personnel. L’hypothèse des carences et une conception philosophique qui attribue aux personnes en difficulté l’entière responsabilité de la solution.